Le CSA a été saisi par M. Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) au sujet d’une séquence consacrée au décès de M. Adama Traoré dans le Journal de 20 heures de France 2 du 30 juillet 2016. Il déplorait que le journaliste ait indiqué que « la justice, elle, a conclu que le jeune homme n’avait subi aucune violence ».
L'article 35 du cahier des charges prévoit que : « La société fait preuve de rigueur dans la présentation et le traitement de l'information (...). Lorsqu'une procédure judiciaire en cours est évoquée à l'antenne, la société doit veiller, dans le traitement global de l’affaire, à ce que l'affaire soit traitée avec mesure, rigueur et honnêteté (...) ».
Après examen de la séquence, le Conseil a relevé que le journaliste avait repris les propos du Procureur de la République en les attribuant à « la justice », ce qui laisserait entendre, à tort, que toute procédure judiciaire était éteinte. Il a toutefois considéré que cette erreur ne suffisait pas établir un manquement caractérisé de la chaîne à ses obligations en matière d’honnêteté et de rigueur à l’information.