Introduction
Les chiffres clés du CSA en 2002
Les dates clés de l'année 2002
Les événements marquants de l'activité du Conseil en 2002
La gestion des fréquences
Les autorisations et les conventions
Le contrôle des programmes
L'activité contentieuse
Les avis
Les études et la communication
Le Conseil
Calendrier des faits marquants
Chiffres clés
Les membres du Conseil et leurs domaines d'activité
Les avis
Les décisions
Les recommandations
Les communiqués

 

VII - Les études
et la communication

1 - Les études
     La mise en place de la TNT
     La convergence des technologies de communication et la transposition     du « Paquet télécom »
     L'audience parmi les jeunes des œuvres pornographiques diffusées sur     Canal+
     Le développement du marché du multichaînes au Royaume-Uni
     Les bases de données économiques du CSA
     La constitution d'un groupe de travail sur la concurrence
     Le marché publicitaire
     La production et la programmation des services de télévision
2 - La communication
     Les relations extérieures
     Relations avec le Parlement
     Relations avec la presse
     Relations publiques
     Relations internationales
     Relations multilatérales
     Relations avec les institutions européennes     Relations avec les téléspectateurs et les auditeurs
     Les publications
     La Lettre du CSA
     Le site Internet du CSA
     Les publications de l'année 2002

Après la mise en place, en septembre 2001, d'une nouvelle direction des études et de la prospective et d'un service de l'information et de la documentation directement rattaché au directeur général, l'année 2002 a donné lieu à une nouvelle réorganisation touchant les relations extérieures du Conseil.

Ainsi, une direction des affaires européennes et internationales a été créée en juin afin de renforcer la place du Conseil sur la scène internationale et de développer les échanges avec ses nombreux interlocuteurs étrangers ainsi qu'avec les institutions européennes.

1 - Les études

LA MISE EN PLACE DE LA TÉLÉVISION NUMÉRIQUE DE TERRE

Le CSA a poursuivi ses études pour la mise en place de la télévision numérique de terre (TNT). Le modèle économique des chaînes de la TNT élaboré en 2001 avec l'IDATE a été perfectionné pour simuler, notamment à partir des données figurant dans les dossiers de candidature, les résultats économiques d'une sélection de services de TNT (recettes publicitaires et d'abonnement, reversements des distributeurs aux chaînes, rentabilité des investissements, résultats économiques, prix et indice d'audience des bouquets), pour comparer les performances de différents bouquets possibles de services candidats, identifier les scénarios les plus favorables au développement de la TNT, étudier le comportement économique d'un service dans un bouquet et mesurer l'impact d'une sélection de services de TNT sur les autres offres de télévision payante.

Les études du CSA et le modèle IDATE-CSA ont montré que, pour les services de TNT gratuits, il y avait une place pour plus de concurrence et d'émulation sur le marché, sous réserve de limiter le nombre de nouvelles chaînes aux possibilités futures du marché de la publicité. Six chaînes gratuites ont donc été retenues le 23 octobre 2002 (Direct 8, iMCM, M6 Music, NRJ TV, NT1 et TMC). Leurs besoins en ressources publicitaires ont été estimés à environ 2 à 3 % du marché total de la publicité télévisée cinq ans après le démarrage de la TNT et 10 à 12 % dix ans après ce démarrage. Quant aux services payants de TNT, compte tenu de l'abondance de l'offre en câble et satellite, il a paru préférable de sélectionner un bouquet comportant des chaînes phares du câble et du satellite capables de s'imposer sur le marché difficile de la télévision hertzienne nationale.

Un modèle économique de la distribution commerciale de la TNT a également été élaboré, à la demande du CSA, par le cabinet Arthur D. Little, dans le cadre d'une étude d'ensemble confiée à ce cabinet sur la distribution de la TNT. Cette mission d'étude avait notamment pour objectif d'analyser les positionnements possibles de l'offre de services de TNT sur le marché français, de préciser les responsabilités des futurs distributeurs de la TNT et de modéliser les différents scénarios économiques de la distribution.

Il ressort de l'étude que l'offre de TNT pourrait trouver sa place auprès des publics « réticents » au câble et au satellite, aussi bien grâce à l'offre gratuite qu'à l'offre payante. Comme le modèle Idate, le modèle Arthur D. Little conclut que l'équilibre et la complémentarité entre l'offre gratuite et l'offre payante sont les mieux adaptés au contexte du marché français.

Le positionnement optimal de l'offre payante serait constitué d'un bouquet basique, avec une synthèse des chaînes phares des bouquets câble et satellite et des chaînes premium les plus porteuses. Le prix de cette offre pourrait se situer autour de 12e par mois pour le bouquet basique.

L'offre gratuite de la TNT possède des atouts répondant aux attentes du marché et devrait pouvoir séduire les cibles traditionnellement réticentes au câble et au satellite (environ 60 % des Français aujourd'hui). En effet, pour cette cible, la promesse d'un choix plus grand, associé à une meilleure qualité d'image et de son, devrait fortement inciter à l'acquisition d'équipements de réception, si les contenus proposés sont de qualité. De plus, la simplicité de l'offre ainsi que l'argument de l'auto-installation pourraient lever certains freins à l'équipement. Une condition importante du développement de ce marché sera la présence effective de décodeurs ou de téléviseurs intégrés dans la distribution. La promotion de la TNT gratuite nécessite cependant une action concertée des différents acteurs et un investissement significatif, afin de délivrer un message clair, univoque et puissant au marché.

Au-delà de l'attractivité des services de TNT, le ou les distributeurs devraient adopter une mécanique de commercialisation proche des opérateurs satellitaires, privilégiant publicité nationale mais aussi actions de marketing direct. L'une des clés du décollage du marché est l'implication effective des grandes surfaces de vente, qui pourraient faire de la TNT un vrai produit de masse, à la condition expresse que le « plug & play » (prêt à l'emploi) soit une réalité et que la couverture effective soit optimisée.

Les foyers qui s'équiperont pour recevoir l'offre gratuite sans s'engager sur des offres payantes représenteront un vivier de migration extrêmement intéressant pour les distributeurs de services payants. Une fois ces foyers équipés, les distributeurs disposeront de leviers pour les faire migrer vers l'offre payante, en coordination avec les différents acteurs de la TNT. La réussite de la TNT sur ce segment de population dépend fortement des mécanismes de promotion de la TNT gratuite (publicité sur les chaînes gratuites, usage des plages en clair, offre de bouquets à bas prix, élaboration d'offres prépayées....). Celle-ci nécessite un investissement financier et une action concertée.

L'étude montre que le scénario d'un distributeur unique adossé à un ou plusieurs des acteurs existants de l'audiovisuel est viable économiquement mais suppose, pour être vertueux pour les consommateurs et les éditeurs, la garantie d'une implication effective du distributeur unique dans le développement de la totalité du marché de la TNT. Une situation de concurrence dans la distribution permettrait toutefois de mieux développer le marché et mieux rémunérer les éditeurs. Elle ne garantit cependant pas dans tous les cas l'équilibre économique du secteur, notamment dans l'éventualité d'une scission des offres entre distributeurs, qui serait économiquement dommageable à l'équilibre du système et négative pour la perception du produit par l'utilisateur final. À l'inverse, l'offre d'un nombre suffisant de chaînes premium (c'est-à-dire de chaînes pour lesquelles il existe une demande d'abonnement individuelle) est une condition nécessaire de l'équilibre financier des distributeurs.

Les travaux de modélisation montrent que la distribution reste une activité qui peut être exercée dans des conditions économiquement acceptables dès lors qu'il n'y a pas plus de deux acteurs sur le marché naissant. À moyen terme, des concurrents, ou plus probablement un concurrent, peuvent néanmoins apparaître. Afin de permettre à la TNT de se développer dans un environnement de marché sain, il est nécessaire de mener des actions visant à maximiser l'attrait de l'offre gratuite pour les consommateurs afin de faire décoller la demande, tout en permettant à l'offre payante d'être suffisamment attractive pour maximiser l'attrait du marché pour les distributeurs potentiels.

Le CSA a également commandé une étude sur les solutions alternatives à certains réaménagements de réémetteurs de télévision analogiques devant être effectués préalablement à la mise en œuvre de la télévision numérique de terre. Étant donné le nombre élevé (1 500) de ces réaménagements et le coût des travaux à entreprendre s'agissant notamment des zones de faible densité de population, le CSA a souhaité déterminer dans quelles conditions des solutions alternatives à ces réaménagements étaient envisageables. L'étude, confiée à Ornell Conseil, a évalué la viabilité et le coût de différentes solutions, en tenant compte du contexte réel du paysage audiovisuel français, des exigences de continuité de réception des programmes accessibles actuellement, et d'un souci de maîtrise optimale des coûts. Un modèle économique a été mis au point en juillet 2002.

L'étude d'Ornell Conseil montre, à partir des 290 premières fréquences identifiées parmi les 1 500, que les solutions utilisant la boucle locale radio ou la réception satellitaire numérique sont inadaptées ou peu envisageables. Le basculement du réémetteur analogique sur le numérique serait une solution relativement plus coûteuse mais pouvant être utile très localement pour l'aménagement d'un point « écarté » du territoire. L'utilisation des systèmes satellitaires serait économiquement rentable pour des zones de population jusqu'à une cinquantaine de foyers si la fréquence utilisée par France 3 n'est pas concernée et si une redistribution de l'affectation des canaux est possible. Le recours à un réseau câblé ou une antenne communautaire serait économiquement rentable pour des zones de population jusqu'à environ 85 foyers.

Le CSA assure par ailleurs une veille des offres de services de télévision numérique terrestre et de l'état des marchés en Europe et aux États-Unis grâce au soutien d'un consultant indépendant, M. François Godard.

LA CONVERGENCE DES TECHNOLOGIES DE COMMUNICATION ET LA TRANSPOSITION DU « PAQUET TÉLÉCOM »

Afin de préparer la transposition en droit interne des directives sur les communications électroniques (« paquet télécom »), évaluer les différents modes de régulation des activités des opérateurs de télécommunications et des opérateurs audiovisuels et mieux mesurer les phénomènes de convergence entre les technologies de communication, un groupe de liaison entre le CSA et l'ART a été mis en place au début de l'année 2002. Il est conduit par Francis Beck pour le CSA et Michel Feneyrol pour l'ART. Il se réunit mensuellement ; sa première réunion s'est tenue le 6 février 2002.

Le groupe de liaison ART-CSA constitue un lieu d'échange, de réflexion et d'étude pour les deux autorités administratives indépendantes sur des questions qui leur sont communes. Le groupe de liaison a ainsi procédé à une analyse des approches respectives des deux autorités sur l'impact du « paquet télécom » dans les domaines des télécommunications et de l'audiovisuel. Ont également été élaborés un tableau comparatif des régulations en Europe des télécommunications et de la communication audiovisuelle, une étude commune sur les modalités de gestion des fréquences dans les télécommunications et l'audiovisuel, une analyse des chaînes de valeur économique des différents marchés de l'audiovisuel et des télécommunications et les modes de régulation de leurs acteurs, ainsi qu'une analyse du rôle des collectivités locales dans la régulation des télécommunications et de l'audiovisuel.

Le CSA a, par ailleurs, réalisé une étude des services proposés par les sites internet des principaux services de radio et de télévision.

En outre, à l'occasion de l'avis rendu par le Conseil sur le projet de loi pour la confiance et la sécurité dans l'économie numérique, une étude a été menée sur les principaux facteurs conditionnant le développement de la demande de télévision sur internet, l'usage du haut débit, qui favorise la consommation de vidéos, et sur la situation de l'offre de programmes elle-même (Web TV et sites web des télévisions) (une synthèse de l'étude a été publiée dans La Lettre du CSA no 158 de janvier 2003).

L'AUDIENCE PARMI LES JEUNES DES ŒUVRES PORNOGRAPHIQUES DIFFUSÉES SUR CANAL +

Sur la base des données recueillies par Médiamétrie, le CSA a réalisé une étude de l'audience parmi les mineurs de 4 à 17 ans des programmes de catégorie V diffusés par Canal+.

En 2001, l'audience moyenne des films pornographiques auprès des mineurs de 4 à 17 ans a été de 0,1 %, soit plus de 2 400 mineurs pour chaque film diffusé. En 2001 également, et auprès des mineurs de 4-17 ans, le magazine Le Journal du Hard a réalisé une audience moyenne de 0,3 %, soit plus de 7 200 mineurs pour chaque édition diffusée du magazine.

En termes d'audience cumulée, sur l'année 2001, environ 468 400 contacts d'au moins une minute avec Le Journal du Hard ont été recensés parmi les mineurs de 4 à 17 ans, et plus de 605 000 contacts avec un téléfilm pornographique. Sur le premier semestre 2002, on comptabilise près de 261 000 contacts chez les mineurs de 4-17 ans pour le magazine Le Journal du Hard et plus de 405 770 contacts chez ces mêmes mineurs 4-17 ans pour les téléfilms.

En comptant le nombre d'enfants différents ayant vu une œuvre pornographique (effectifs en termes réels de personnes physiques) sur dix-huit mois, de janvier 2001 à juin 2002, on atteint le nombre d'environ 476 000 enfants de 4 à 17 ans des foyers abonnés à Canal+ ayant regardé pendant au moins une minute un film pornographique (351 000 sur l'année 2001 et 215 000 sur le premier semestre 2002). Pour Le Journal du Hard, en 2001, ce sont 324 000 mineurs de 4 à 17 ans qui ont visionné au moins une minute de ce magazine (233 000 au premier semestre 2002).

Si l'on examine les résultats audimétriques de tous les programmes à caractère pornographique de Canal+, sans distinction entre l'audience des téléfilms et celle du magazine Le Journal du Hard, les sommes de contacts et les taux de couverture et de répétition sont plus importants. Sur l'année 2001, 17,8 % des mineurs de 4 à 17 ans dans le foyer desquels est reçu Canal+, soit environ 428 000 mineurs, ont visionné au moins une minute d'images à caractère pornographique. Sur le premier semestre 2002, ce sont 12,3 % des mineurs de 4 à 17 ans, soit environ 287 000 mineurs, qui ont regardé au moins une minute d'images pornographiques.

Enfin, il ressort que les programmes les plus enregistrés de Canal+ sont les films pornographiques et Le Journal du Hard. À partir du nombre de foyers déclarés enregistrants auprès de Médiamétrie, on peut estimer que le nombre de cassettes disponibles (une par œuvre) dans les foyers suite aux diffusions de programmes pornographiques sur Canal+ est d'environ 6,8 millions pour l'année 2001 et d'environ 3,2 millions pour le 1er semestre de 2002.

Par ailleurs, en matière de protection de l'enfance, le CSA a passé commande auprès du cabinet d'experts Ornell Conseil d'une étude sur les systèmes de double verrouillage des programmes de catégorie V mis en place par les distributeurs câble et satellite de services de télévision. L'étude, remise fin novembre 2002 et complétée en décembre, propose un ensemble de critères techniques pour mettre en place des systèmes de double verrouillage pleinement effectifs et permettre au CSA d'en exercer efficacement le contrôle. Le CSA a décidé d'approfondir certains aspects de l'étude avant d'arrêter sa position. Comment s'assurer de la mise en œuvre de ces systèmes sur les décodeurs disponibles en vente libre (terminaux non propriétaires) ? Comment s'assurer de leur mise en œuvre à l'arrivée de la TNT, et dans quelles conditions ?

LE DÉVELOPPEMENT DU MARCHÉ DU MULTICHAÎNES AU ROYAUME-UNI

La direction des études et de la prospective a réalisé une étude sur l'offre multichaîne existant au Royaume-Uni (synthèse publiée dans La Lettre du CSA no 157, décembre 2002).

Le parc multichaînes britannique a doublé en sept ans. Le nombre de foyers accédant à au moins 15 chaînes est passé de 5,3 millions en 1996 à près de 11 millions fin 2002. Ce parc est à plus de 85 % numérique, ce qui fait du Royaume-Uni, avec un taux de pénétration de la télévision numérique de 40 %, le leader mondial dans ce domaine devant les États-Unis. Près d'un foyer britannique sur deux accède désormais à une offre de télévision d'au moins quinze chaînes en analogique ou en numérique. Seul un foyer sur quatre accédait à une telle offre en 1995.

Les facteurs expliquant la forte croissance britannique sont nombreux. Ils tiennent à la fois au dynamisme de la concurrence entre les offres multichaînes (câble, satellite, télévision numérique terrestre), à une volonté des pouvoirs publics de promouvoir la télévision numérique et à la prise de risque des opérateurs, éditeurs de chaînes et surtout distributeurs.

L'étude relève plusieurs éléments de contexte qui ont favorisé cette croissance : une consommation de télévision traditionnellement forte, l'ancienneté des investissements dans la télévision payante multichaînes qui remontent au début des années 1990, donc bien avant l'arrivée de la télévision numérique, la position de force qu'occupe le bouquet BSkyB sur le marché britannique depuis le début des années 1990 et la fusion des bouquets Sky et BSB, les investissements de grande ampleur des câblo-opérateurs depuis 1990, et enfin la grande continuité des politiques publiques en matière de télévision depuis la fin des années 1980.

Au-delà de ce contexte favorable, le développement du multichaînes a largement bénéficié du dynamisme des grands acteurs de la télévision qui ont tous entrepris de renforcer leurs investissements dans ce segment de marché ces quatre dernières années et ont lancé de nouvelles chaînes et pour certains tenté d'investir le segment de la distribution.

Au total, le développement du marché du multichaînes britannique a pleinement bénéficié de la prise de risque des entrepreneurs. La concurrence, non seulement des plates-formes mais aussi des vecteurs de diffusion, a joué son plein effet. Le développement du parc multichaînes s'est cependant effectué au prix d'efforts considérables de la part des entreprises et d'un déséquilibre de leur exploitation. Les difficultés enregistrées par ITV et par les câblo-opérateurs sont en partie la conséquence des investissements consentis pour le déploiement de la télévision numérique et de la bataille commerciale entre vecteurs et plates-formes. Il reste que l'essor de la télévision numérique multichaînes a d'abord bénéficié au téléspectateur qui n'a pas eu à ce jour (fin 2002) à en supporter le coût.

LES BASES DE DONNÉES ÉCONOMIQUES DU CSA

La direction des études et de la prospective a poursuivi la constitution d'une base de données sur les groupes audiovisuels (contrôle capitalistique, structure des filiales et participations, direction) et les principaux groupes de presse écrite présents sur le marché français. Ces travaux participent du contrôle de l'application des dispositions de la loi du 30 septembre 1986 modifiée limitant la concentration du secteur et certaines participations des investisseurs non communautaires.

Par ailleurs, la base de données des réseaux câblés français autorisés par le CSA a été rénovée. Au 31 décembre 2002, celle-ci recense 853 autorisations, concernant 750 réseaux (établis sur 1584 communes) et 103 antennes collectives. Destiné à faciliter l'instruction des dossiers soumis au Conseil, cet outil constitue également un élément d'information supplémentaire dans le cadre des études qu'il mène en matière de distribution par câble et d'analyse de marché de la télévision payante.

LA CONSTITUTION D'UN GROUPE DE TRAVAIL SUR LA CONCURRENCE

Sous la présidence d'Élisabeth Flüry-Hérard, un groupe de travail a été constitué en octobre 2002 pour étudier spécialement les questions relatives à l'application du droit de la concurrence au secteur audiovisuel (concentration, ententes, abus de position dominante ou de dépendance économique, pratiques restrictives de concurrence).

Ce groupe de travail a notamment été amené à instruire l'affaire opposant TPS et Multivision à la Ligue de football professionnel devant le Conseil de la concurrence. Les questions de concurrence avaient été largement abordées auparavant au cours de l'année 2002 lors de la préparation des avis du Conseil sur les recours formés par Hot Le Grand Magasin, Antalis, Bouygues Télécom et Canal Europe Audiovisuel devant le Conseil de la concurrence (cf. chapitre VI, Les avis du CSA).

Une analyse de l'application au secteur de l'audiovisuel des différentes dispositions du code de commerce et du Traité de Rome relatives au droit de la concurrence a été entreprise. Une étude de la définition des différents marchés pertinents de l'audiovisuel en droit de la concurrence a également été lancée.

LE MARCHÉ PUBLICITAIRE

Le CSA a acquis plusieurs études permettant de mieux connaître le marché publicitaire des télévisions locales et des services thématiques.

Par ailleurs, une étude prospective a été réalisée, en juin 2002 (à la suite d'auditions conduites d'octobre 2001 à mars 2002), sur le marché publicitaire des secteurs interdits de publicité télévisée (distribution, presse écrite, édition littéraire, cinéma) et les effets de son ouverture. Cette étude évalue les investissements publicitaires dans ces secteurs, présente les effets financiers et commerciaux que pourrait avoir une ouverture de ces secteurs interdits et définit les options économiques envisageables pour les acteurs de ces marchés et ceux de l'audiovisuel.

En outre, une étude des régies publicitaires, notamment sous l'angle de leurs relations capitalistiques et commerciales avec les éditeurs des services audiovisuels et la presse française, a été réalisée par la direction des études et de la prospective.

LA PRODUCTION ET LA PROGRAMMATION DES SERVICES DE TÉLÉVISION

Le CSA a analysé les émissions diffusées par les chaînes hertziennes au cours de semaines types entre 18 h 00 et 23 h 00, afin de mesurer la part des émissions produites en interne et celle des émissions commandées. Pour ces dernières, il a été également étudié la nationalité des programmes diffusés (européens, EOF, autres). Dans le cas des programmes EOF produits en externe, les liens capitalistiques entre le producteur et le diffuseur (ou l'un de ses actionnaires) ont fait l'objet d'un examen, afin de mieux appréhender la part de la production indépendante à l'antenne en première et deuxième parties de soirée.

Le CSA a par ailleurs effectué une analyse générale de la diffusion de programmes à caractère documentaire par les différents services de télévision français et une étude de la politique de production des chaînes thématiques en 2001.

2 - La communication

Les relations extérieures

En 2002, le Conseil a poursuivi les relations nouées de longue date avec le Parlement, les institutions françaises, les organisations professionnelles et les opérateurs du secteur audiovisuel, les autorités administratives indépendantes françaises chargées de la régulation d'autres secteurs, ainsi qu'avec la presse.

Les actions de communication (diffusion de communiqués, notes d'information, discours du président ou des conseillers, études et rapports...) menées par le Conseil au cours de l'année auprès de l'ensemble de ces différents interlocuteurs ont permis de mieux faire connaître et d'expliquer ses décisions et de valoriser ses travaux d'analyse et de réflexion. Parmi ces actions, les principales ont porté sur des événements particulièrement médiatiques : campagne pour les élections présidentielle et législatives, instruction des dossiers de candidature pour la télévision numérique terrestre suivie des auditions publiques et de la sélection des projets, mise en place d'une nouvelle signalétique et décision du Conseil de ne plus autoriser la diffusion de films pornographiques à la télévision.

S'agissant de ses relations avec les institutions européennes ainsi que de celles qu'il entretient avec un grand nombre de ses homologues étrangers, le Conseil les a largement développées en s'appuyant sur la nouvelle direction des relations européennes et internationales qu'il a mise en place en juin 2002.

RELATIONS AVEC LE PARLEMENT

Outre l'information régulière des parlementaires sur ses principales décisions et réflexions, le Conseil a adressé aux présidents des deux assemblées, ainsi qu'aux présidents des groupes politiques et des commissions parlementaires concernées, les différents documents qu'il a publiés.

S'agissant du rapport d'activité 2001 du Conseil, il a été présenté par l'ensemble du Collège au président de l'Assemblée nationale le 9 juillet et à celui du Sénat le 10 juillet.

Enfin, le président et plusieurs membres du Conseil ont été invités à s'exprimer sur des questions audiovisuelles telles que la TNT ou le projet de loi sur le cryptage, devant les commissions concernées de l'Assemblée et du Sénat. Ils ont également répondu à l'invitation de parlementaires qui les ont conviés à intervenir lors de colloques.

RELATIONS AVEC LA PRESSE

Le service de presse a pour vocation de diffuser largement l'information sur les activités et les décisions du Conseil et de contribuer à leur bonne compréhension par les médias. Au cours de l'année 2002, il a entretenu des relations permanentes avec ceux-ci, répondant quotidiennement aux nombreuses interrogations des journalistes sur l'activité du Conseil, mais également sur le secteur audiovisuel au sens large.

Le rendez-vous mensuel avec la presse organisé à l'occasion de la parution de La Lettre du CSA s'est poursuivi. Cette conférence de presse réunit à chaque fois la plupart des journalistes « médias » des quotidiens, des magazines spécialisés, des radios et des télévisions et a pour objectif de présenter les travaux et les décisions du Collège. Elle permet également à chacun des membres de s'exprimer sur les thèmes d'actualité et les dossiers en cours et favorise les échanges entre les journalistes et le Conseil.

Les élections présidentielle et législatives

Les missions que le législateur a confiées au CSA en matière électorale (contrôle du respect du pluralisme, organisation des campagnes officielles radiotélévisées) ont fourni l'occasion, pour le président et les deux membres du Conseil chargés de ce dossier, Jacqueline de Guillenchmidt et Joseph Daniel, d'accorder des interviews aux différents médias qui se sont intéressés au déroulement des élections présidentielle et législatives.

Le suivi de celles-ci a conduit le Conseil à publier régulièrement des communiqués faisant état du respect par les chaînes de leurs obligations. La campagne a également donné lieu à de multiples reportages dans les locaux du CSA ou dans les studios d'enregistrement des émissions de la campagne officielle. Ainsi, de nombreux journalistes ont visité la cellule d'enregistrement des programmes et les cabines de visionnage du CSA et assisté aux séances publiques de tirage au sort de l'ordre de passage des candidats pour les émissions électorales diffusées par les chaînes de service public.

L'appel aux candidatures pour la TNT

Le dépôt, en avril 2002, des dossiers de candidature à l'exploitation d'une fréquence dans le cadre de l'appel concernant la télévision numérique terrestre, puis les auditions publiques des candidats ont tout particulièrement mobilisé l'attention des médias. Ces auditions, qui se sont déroulées du 17 juin au 1er juillet, ont été retransmises par la société Visual TV, en direct et en alternance sur les chaînes Public Sénat et LCP Assemblée nationale. Les deux chaînes ont ensuite rediffusé l'intégralité de ces auditions à la fin du mois d'août.

Le service de presse s'est chargé, tout au long des auditions, de l'accueil et de l'information du public présent dans la salle et a mis à disposition des journalistes une infrastructure leur permettant de travailler sur place.

La protection du jeune public

À l'occasion des auditions publiques pour la TNT, le Conseil a décidé de préconiser la suppression des films à caractère pornographique sur les chaînes de télévision françaises. Il a pris cette décision après avoir constaté l'accroissement au fil des années de la diffusion de tels films, le nombre non négligeable de mineurs qui y sont exposés et les effets négatifs sur ceux-ci de ce type de programme. L'annonce de cette décision a suscité une polémique d'envergure dans les médias et a conduit le Conseil et son président à s'exprimer durant plusieurs mois sur la nécessaire protection du jeune public.

Au mois d'avril, le Conseil, au vu des résultats peu satisfaisants d'une nouvelle enquête réalisée à sa demande sur la compréhension par les parents des pictogrammes de la signalétique jeunesse, a décidé de clarifier le message et de modifier le dispositif mis en place depuis 1996.

Les nouveaux pictogrammes accompagnés d'avertissements au public plus explicites ont été présentés à la presse et aux associations familiales le 17 septembre et mis à l'antenne le 18 novembre sur toutes les chaînes. Cette décision du Conseil a été saluée par nombre de ses interlocuteurs et les médias s'en sont largement fait l'écho.

RELATIONS PUBLIQUES

Deux manifestations principales réunissant l'ensemble des professionnels de l'audiovisuel et de la presse ont été organisées par le Conseil en 2002 : la cérémonie de présentation des vœux, le 15 janvier, et la présentation de son rapport d'activité 2001, le 16 juillet. Ce rapport avait auparavant été remis par l'ensemble du Collège au président de la République et aux présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat (cf. supra).

Par ailleurs, le Conseil a participé à de nombreuses rencontres professionnelles telles que le MIP-TV, le MIPCOM, Médiaville, le Salon de la réception numérique, l'Université d'été de la communication..., durant lesquelles le président, des conseillers ou des représentants des services sont souvent intervenus dans le cadre de débats.

RELATIONS INTERNATIONALES
Contacts divers

Le Conseil a accueilli dans ses locaux 53 délégations étrangères au cours de l'année 2002. Ce nombre est en diminution par rapport à l'année précédente (69) (cf. annexe).

Afrique

16

Amérique du Nord

1

Amérique du Sud

10

Asie/Pacifique

10

Europe de l'Est

11

Europe de l'Ouest

3

Proche-Orient

2

Le président, les conseillers ou les représentants des directions ont reçu ces délégations, composées de ministres, de membres d'autres instances de régulation des médias, de professionnels de l'audiovisuel, d'universitaires ou de membres du corps diplomatique. Les entretiens ont notamment porté sur le statut, l'organisation et les compétences du Conseil, sur son pouvoir d'autorisation en matière de radio et de télévision (par voie hertzienne analogique ou numérique terrestre, par câble, par satellite), sur le contrôle des programmes (surtout en matière de protection de l'enfance et de l'adolescence, de pluralisme politique et d'élections), sur les aspects transfrontaliers de l'exercice des compétences du Conseil, notamment en direction de la Belgique et de la Suisse, et sur les relations internationales.

Par ailleurs, à l'invitation de Mme Évelyne Lentzen, présidente du Conseil supérieur de l'audiovisuel de la Communauté française de Belgique, le président Dominique Baudis a été auditionné à Bruxelles par le groupe de travail chargé de réfléchir aux modalités d'un renforcement du respect de la dignité humaine, notamment dans les émissions de télé-réalité.

Jumelages PHARE

Certains de ces contacts ont eu lieu dans le cadre de jumelages auxquels le CSA participe au titre du programme PHARE, institué par l'Union européenne en vue du renforcement institutionnel des pays candidats à l'adhésion.

L'année 2002 a vu en particulier l'achèvement du programme de coopération engagé avec l'autorité lituanienne de régulation : à la suite de plusieurs missions effectuées à Vilnius par des agents du CSA, deux délégations du collège et de l'administration de l'instance lituanienne sont venues parachever au CSA leur maîtrise du contrôle des programmes.

Des personnels du Conseil national polonais de la radio et de la télévision (KRITT) ont effectué par ailleurs plusieurs visites au CSA dans le cadre d'un jumelage PHARE, à la suite de la signature d'un accord bilatéral de coopération par les deux présidents à Varsovie le 28 mars 2002. Ce jumelage permet de lancer un programme de coopération technique entre les deux instances. Celui-ci sera mis en œuvre pour l'essentiel en 2003.

RELATIONS MULTILATÉRALES
Les réseaux de régulateurs

Le président a assisté, en septembre 2002 à Johannesburg, à la première réunion des présidents du Réseau des instances africaines de régulation (RIARC), afin de manifester la volonté française d'accompagner les initiatives de ce réseau. Cette réunion a été coordonnée par l'Independent Communication Authority of South Africa (ICASA), dont le président, M. Mandla Langa, a été élu président du RIARC.

À cette occasion, le président Baudis a invité les membres du RIARC à se réunir à Paris en 2003, à l'occasion des deuxièmes rencontres bilatérales CSA/RIARC.

Un « comité d'accompagnement » chargé de la mise en place d'une Union francophone des instances de régulation de la communication (UFIRC), s'est par ailleurs réuni le 12 septembre au siège de l'Agence intergouvernementale de la francophonie, afin d'examiner un projet de statut de la future Union et les thèmes qui pourraient faire l'objet d'un débat à l'occasion de sa réunion constitutive.

Les membres du Conseil et les représentants des directions ont aussi participé aux 14e et 15e réunions de la Plate-forme européenne des instances de régulation (EPRA), en mai à Bruxelles et en octobre à Ljubljana. Ces deux réunions ont permis de faire le point sur l'expérience de chaque régulateur dans plusieurs domaines importants.

À Bruxelles, la session plénière a examiné l'influence de la politique sur l'audiovisuel, tandis que des ateliers de travail étaient consacrés à la télévision numérique terrestre et aux décrochages publicitaires. Ont été notamment évoquées les contraintes qu'impose l'article 16 de la Convention européenne Télévision transfrontière en la matière et l'impossibilité juridique de s'opposer à de tels décrochages si les messages publicitaires visés respectent la réglementation du pays de réception.

À Ljubljana, ont été évoquées la concentration des médias ainsi que la notion de publicité politique et la réglementation de la publicité politique commerciale. Le dispositif français existant en matière de contrôle des concentrations et du pluralisme a été présenté, ainsi que la nouvelle approche proposée par le CSA, dans le cadre de la préparation de la transposition des directives communautaires relatives aux réseaux et services de communications électroniques (« paquet télécom »), en matière de régulation économique et de contrôle des opérateurs puissants sur un marché pertinent.

Ont été aussi évoquées, lors de ces réunions, les activités récentes de la Commission européenne et du Conseil de l'Europe dans le secteur de l'audiovisuel, le programme de travail 2003 de la Commission européenne pour le réexamen de la directive Télévision sans frontières et l'incidence sur l'audiovisuel des directives européennes relatives à la communication électronique.

Participation à d'autres manifestations

En mars 2002, le président Baudis a participé à Genshagen, près de Berlin, à un colloque franco-allemand organisé par l'Institut de Berlin-Brandebourg pour la coopération franco-allemande, autour du thème de l'émergence d'une opinion publique et d'un espace médiatique européen, dans la perspective du 79e sommet franco-allemand de Schwerin. Le président Baudis s'est prononcé à cette occasion en faveur d'une régulation européenne inspirée du modèle français, celui-ci considérant les médias comme le troisième pilier de l'éducation après la famille et l'école.

Des membres du Conseil ont participé en 2002 à un certain nombre de réunions internationales, notamment au grand marché international des programmes, le NATPE (National Association of Television Programs Executives) à Las Vegas, au Forum européen de la télévision et du cinéma de Barcelone, et au Festival Africast 2002 à Abuja (Nigéria).

Des représentants des directions ont aussi participé à plusieurs réunions internationales, notamment aux journées internationales Eurovisioni à Rome, consacrées à l'avenir de l'audiovisuel dans une Europe élargie, particulièrement en ce qui concerne l'indépendance des médias, la défense du pluralisme et la défense de l'identité culturelle.

Enfin, les 11e et 12e « réunions tripartites » ont été tenues à Londres en février et à Dresde (Land de Saxe) en novembre. Ces rencontres réunissent deux fois par an, depuis 1996, les collaborateurs du CSA, ceux de l'Independent Television Commission (ITC) britannique et ceux de la Direktorenkonferenz der Landesmedienanstalten (DLM) allemande afin de faire le point sur l'évolution de la régulation dans les trois pays.

RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS EUROPÉENNES
Directive Télévision sans frontières (TVSF) et convention Télévision transfrontière

Dans l'attente du lancement des travaux destinés à éclairer la Commission européenne sur l'opportunité de proposer une révision de la directive Télévision sans frontières, les directions du Conseil ont continué à participer à Bruxelles aux réunions du Comité de contact, créé par l'article 23 bis de la directive TVSF, chargé de suivre la mise en œuvre de la directive. Ils ont aussi participé aux réunions du Comité directeur pour la convention Télévision transfrontière, organisées par le Conseil de l'Europe.

« Paquet télécom »

À la suite de l'entrée en vigueur, en mars 2002, des trois directives et de la décision fixant le régime juridique communautaire des réseaux et services de communications électroniques, les services du CSA ont commencé à suivre les travaux des différents groupes chargés à Bruxelles d'accompagner la mise en œuvre de ces textes, qui touchent à certaines compétences du Conseil.

Il est utile de résumer sommairement les attributions de ces groupes au sein desquels les représentants du CSA auront à faire valoir la logique et les objectifs de la communication audiovisuelle quand seront inscrits à l'ordre du jour des points ressortissant à l'une des compétences du Conseil.

Le Groupe des régulateurs européens a été créé par une décision de la Commission européenne en date du 29 juillet 2002.

Ses attributions consistent à encourager la coopération et la coordination entre les autorités réglementaires nationales afin de promouvoir le développement du marché intérieur pour les réseaux et services de communications électroniques et de tendre vers une application cohérente dans les États membres des dispositions du paquet ressortissant à la compétence des autorités réglementaires nationales.

L'article 3 de la décision du 29 juillet 2002 fixe au groupe les objectifs suivants : « conseiller et assister la Commission dans la consolidation du marché intérieur des réseaux et des services de communications électroniques » et « servir d'interface entre les autorités réglementaires nationales et la Commission » pour contribuer « à l'application uniforme » du « paquet télécom ».

Le Comité des communications (Cocom) a été créé par l'article 22 de la directive cadre du « paquet télécom » afin d'assister la Commission européenne dans l'application de l'ensemble du « paquet télécom ». Il suivra, dans le secteur audiovisuel, aussi bien les questions de normalisation technique en matière de contrôle d'accès que le problème du must carry des services de radio ou de télévision sur les réseaux de communications électroniques.

Il s'agit d'un comité d'experts nationaux chargés d'encadrer l'exercice des pouvoirs d'exécution de la Commission selon les modalités prévues dans la décision « comitologie » du Conseil des ministres en date du 28 juin 1999. Le Cocom exerce ainsi, selon les matières dont il a à traiter, une compétence simplement consultative ou une compétence de réglementation.

Le Comité du spectre radioélectrique a une vocation spécifiquement technique. Il est créé par les articles 3 et 4 de la décision « spectre radioélectrique » du paquet télécoms, pour assister la Commission dans l'élaboration de mesures d'application contraignantes concernant l'harmonisation des conditions relatives à la disponibilité et à l'utilisation efficace du spectre radioélectrique.

Il s'agit aussi d'une instance « comitologique » encadrant la Commission dans l'exercice des pouvoirs d'exécution que lui confient les textes du paquet télécoms. Le comité du spectre radioélectrique exerce donc, selon les matières dont il a à traiter, une compétence simplement consultative ou une compétence de réglementation.

Le Groupe pour la politique en matière de spectre radioélectrique a été créé par une décision de la Commission européenne en date du 26 juillet 2002, se référant au considérant 10 de la décision « spectre radioélectrique » du « paquet télécom ».

Sa vocation est plus large que celle du comité du spectre radioélectrique : il assistera et conseillera la Commission sur les questions ayant trait à la politique en matière de spectre radioélectrique, sur la coordination des stratégies politiques et, le cas échéant, sur l'établissement de « conditions harmonisées eu égard à la disponibilité et à l'utilisation efficace du spectre radioélectrique, considérées comme conditions de la mise en place et du bon fonctionnement du marché intérieur ».

N'étant pas créé par un acte du Conseil des ministres, ce groupe n'est pas une instance « comitologique », et n'est pas soumis aux procédures prévues par la décision « comitologie » du Conseil des ministres en date du 28 juin 1999. Il délivrera des avis à la Commission européenne sur la base du consensus ou à la majorité simple des votants.

RELATIONS AVEC LES TÉLÉSPECTATEURS ET LES AUDITEURS

Depuis plusieurs années, le Conseil est parvenu à nouer des relations privilégiées avec les téléspectateurs et les auditeurs grâce à leur courrier. Ces échanges incessants lui permettent de communiquer directement avec les Français sur ses missions et ses compétences. Par ailleurs, les lettres reçues constituent un baromètre précieux destiné à la fois à mesurer les attentes et les interrogations du public et à intervenir, le cas échéant, auprès des diffuseurs.

Tous les courriers reçoivent une réponse signée par le président et une copie de chacun d'eux est systématiquement transmise aux chaînes de télévision et aux stations de radio concernées par les plaintes. Certains courriers, considérés comme des saisines sur des sujets précis relevant de la compétence du Conseil, entraînent le visionnage et l'écoute, par les services du CSA, des émissions mises en cause. Ainsi, en cas d'infraction à la loi ou à la réglementation, le courrier d'un téléspectateur peut entraîner une intervention directe du Conseil auprès des diffuseurs.

En 2002, le volume des courriers de téléspectateurs et d'auditeurs a été largement supérieur à celui de 2001. Au total, ce sont 4 565 lettres qui ont été reçues par le Conseil. Une augmentation sensible qui s'explique en partie par l'afflux important de lettres de soutien relatives à la décision du CSA concernant la diffusion de programmes à caractère pornographique et d'extrême violence.

De fait, la problématique de la violence omniprésente, sous toutes ses formes, à la télévision a singulièrement mobilisé la vigilance et suscité l'inquiétude de nombreux téléspectateurs qui ont souvent dénoncé la banalisation de modèles dangereux dans les programmes pour enfants et adolescents. 706 lettres de soutien et 2 773 signatures de pétitions sont parvenues au Conseil pour approuver son action en la matière. La décision du CSA a en effet recueilli l'assentiment de nombre de Français inquiets de l'impact des images violentes ou pornographiques sur les plus jeunes, sujets à l'anxiété ou à la peur, et qui ne sont pas toujours aptes à différencier la fiction de la réalité.

Année électorale oblige, il est un autre thème qui a appelé, de manière significative, l'attention des téléspectateurs et des auditeurs en 2002 : le traitement par les médias audiovisuels des élections et en particulier de l'élection présidentielle. En effet, la campagne présidentielle de l'entre-deux tours a fait l'objet de critiques de beaucoup de téléspectateurs qui reprochaient aux médias de prendre explicitement position contre M. Le Pen. La question des temps de parole accordés aux différents candidats ou formations politiques par les chaînes de télévision et les stations de radio a également provoqué de vives réactions.

Ainsi, le traitement de l'information s'est-il imposé, en 2002, comme un véritable sujet de préoccupation des téléspectateurs et des auditeurs. Qu'il s'agisse de la couverture de l'insécurité, des émissions consacrées à la guerre d'Algérie ou de l'actualité dramatique du Proche-Orient, les choix éditoriaux des rédactions et le travail des journalistes ont été âprement débattus, de nombreux courriers dénonçant la partialité des journalistes. À cet égard, le Conseil rappelle régulièrement à ses interlocuteurs le soin scrupuleux qu'il apporte à veiller, d'une part, à l'honnêteté de l'information et, d'autre part, au respect du pluralisme par les chaînes de télévision et les stations de radio.

Plus globalement, les plaintes enregistrées sont regroupées par thème afin d'en cerner plus aisément les grandes lignes. En 2002, dans 85 % des cas, l'atteinte à la dignité de la personne humaine est soulevée. Près de 10 % des courriers abordent la question de la qualité, l'intérêt ou le choix des programmes. Plus de 5 % des courriers portent à la fois sur le traitement de l'information et sur le respect du pluralisme des opinions. Les lettres qui dénoncent la mauvaise qualité de la langue française utilisée à l'antenne représentent, cette année, une part résiduelle de la totalité des courriers reçus.

Dans plus de la moitié des courriers, les téléspectateurs ne visent pas une chaîne de télévision en particulier mais critiquent l'offre télévisuelle en général. En 2002, les lettres qui concernent spécifiquement des chaînes du service public sont plus nombreuses que celles qui portent nommément sur des chaînes du secteur privé. Une vingtaine de courriers ont trait aux programmes régionaux de France 3 et aux chaînes de télévision locales privées, qu'elles soient métropolitaines ou d'outre-mer. Par ailleurs, les plaintes relatives aux programmes des chaînes du câble et du satellite sont plus fréquentes que l'année précédente.

Cette année encore, certaines émissions de télévision ont entraîné une quantité importante de lettres. En effet, les nombreux courriers relatifs aux émissions de télé-réalité, Loft Story (M6), Star Academy (TF1), L'Île de la tentation (TF1) et Koh-Lantah (TF1) prouvent que la polémique suscitée en 2001 par l'émergence de ce type de programme à la télévision française est loin d'être retombée.

Répondant à ces courriers, le Conseil a rappelé qu'il lui fallait veiller tout à la fois à la liberté de communication audiovisuelle et au respect de la dignité de la personne humaine. Il a également informé les téléspectateurs des initiatives et des décisions qu'il avait prises, dès le début de la diffusion de ces programmes et au fur et à mesure de leur déroulement, pour en modifier certaines règles. S'appliquant à l'ensemble des émissions de télé-réalité, la recommandation adoptée par le CSA à l'occasion de la diffusion de Loft Story a été jointe aux réponses apportées par la suite aux courriers relatifs à Star Academy et à L'Île de la tentation.

Il est à noter que les plaintes relatives à des stations ou à des émissions de radio sont nettement moins nombreuses. Elles représentent en effet un dixième environ de la totalité des courriers reçus. Ces lettres renvoient le plus souvent à des propos précis tenus à l'antenne et non à l'offre radiophonique en général. Les paroles de certains animateurs, notamment sur Fun radio, Skyrock et NRJ ont choqué des auditeurs. Le Conseil leur a notamment indiqué qu'il avait mis en demeure Skyrock à la suite à de ces dérapages inadmissibles à l'antenne.

Les téléspectateurs expriment régulièrement l'idée que la télévision devrait proposer des émissions de divertissement et de variétés de meilleure qualité, un nombre plus important de programmes culturels à des horaires moins tardifs : rediffusions de fictions plus variées ou moins fréquentes, pièces de théâtre, opéras, films anciens. Par ailleurs, des téléspectateurs regrettent de voir tournés en dérision des représentants religieux et des personnalités publiques. Certains déplorent la déprogrammation trop fréquente des émissions. Enfin, des téléspectateurs ou auditeurs se plaignent également du paiement de la redevance audiovisuelle au regard des programmes proposés.

Le Conseil explique alors qu'il ne peut se substituer aux chaînes ou aux radios dans le choix des programmes. Il précise en effet que les principes de liberté et de responsabilité des diffuseurs institués par le législateur imposent que ces derniers répondent eux-mêmes de leur choix alors que, sauf cas d'infraction avérée, le Conseil doit rester neutre.

Enfin, en 2002, l'insuffisance des programmes audiovisuels adaptés aux personnes souffrant d'un handicap auditif a été également évoquée. Le CSA précise qu'il est, depuis plusieurs années, particulièrement soucieux de favoriser l'égal accès de tous à l'information. Il indique que le nombre de programmes accessibles aux personnes sourdes et malentendantes, qui est déjà en augmentation sur les chaînes françaises, devrait continuer de croître grâce aux dispositions introduites dans les nouvelles conventions de TF1 et de M6 depuis le 1er janvier 2002.

Les publications

LA LETTRE DU CSA : UNE PLUS GRANDE OUVERTURE SUR L'ACTUALITÉ INTERNATIONALE

En 2001, La Lettre du CSA avait vu son tirage augmenté et sa maquette renouvelée. Forte de ces évolutions, la publication mensuelle du Conseil a pris en 2002 sa vitesse de croisière, fidèle à sa vocation de mettre à la disposition du public l'ensemble des avis, des décisions et des recommandations du Conseil, un résumé des bilans annuels des chaînes privées et des sociétés nationales de programme ainsi qu'un certain nombre de dossiers sur l'évolution du paysage audiovisuel. Son tirage est demeuré stable, avec 4 200 exemplaires servis à 2 600 abonnés et à 900 députés et sénateurs.

Parmi les documents spécifiques à l'actualité de l'année 2002, citons les tableaux et les graphiques des temps de parole et d'antenne des candidats à l'élection présidentielle et des formations qui se sont présentées aux élections législatives : de février à juillet, accompagnés des communiqués du Conseil et d'une présentation de l'organisation et du suivi des campagnes radiodiffusées, ces documents ont occupé entre dix et vingt pages de chaque numéro.

La liste des dossiers recevables dans le cadre de l'appel aux candidatures TNT puis celle des chaînes retenues et le détail de la procédure de sélection ont constitué le cœur des numéros d'avril - à côté des tableaux cités précédemment - et de novembre. En septembre, le dossier principal a porté sur le bilan de la concertation engagée par le CSA sur la définition de l'œuvre audiovisuelle. En octobre a été présentée la nouvelle signalétique jeunesse. En novembre et décembre, ce sont les propositions du Conseil en vue d'une réforme de la campagne à l'élection présidentielle et aux élections législatives qui ont été publiées.

Le dernier numéro de l'année a également fourni au Conseil l'occasion de rendre public le résumé d'une étude sur l'offre multichaînes au Royaume-Uni, un mois après le lancement outre-Manche d'un bouquet numérique terrestre entièrement gratuit. Ce souci d'ouverture internationale s'est manifesté également à travers la rubrique « Régulation dans le monde » qui, à partir du mois de novembre, a accueilli plusieurs contributions de la direction des Affaires européennes et internationales mise en place quelques mois plus tôt au sein du Conseil : les abonnés ont ainsi pu lire des échos de la réunion de l'EPRA (plate-forme européenne des instances de régulation) à Ljubljana (Slovénie) des 24 et 25 octobre 2002, du projet allemand de régulation par autocontrôle volontaire en vue d'une meilleure protection des mineurs, de la consultation publique lancée en Irlande au mois d'octobre pour la création de nouvelles chaînes, du dispositif destiné à protéger la retransmission des grands événements sportifs au Royaume-Uni et de la charte déontologique sur l'information en situation de crise, dont la rédaction a été entreprise par les médias russes en fin d'année.

LE SITE INTERNET DU CSA : UNE FRÉQUENTATION EN HAUSSE DE 155 %

Un projet de refonte du site internet du Conseil avait été engagé à la fin 2001. Il a abouti le 24 juin 2002, avec la mise en ligne d'un site entièrement renouvelé.

Pendant les six premiers mois de l'année, le site dans sa précédente version a été fort utile, notamment pour la publication instantanée, semaine après semaine, des tableaux des temps de parole et d'antenne des candidats aux élections présidentielle puis législatives : une information qui semble avoir été appréciée puisque la fréquentation du site a représenté, sur les six premiers mois de 2002, 76 % de ce qu'elle avait été sur l'ensemble de l'année 2001.

Cette augmentation des connexions s'est encore accrue avec l'ouverture du nouveau site qui comporte de très nombreuses évolutions par rapport à la première version, créée en 1998 :

- davantage de documents mis en ligne, parmi lesquels l'ensemble des textes juridiques nationaux et communautaires qui encadrent la régulation du secteur audiovisuel, les avis et les recommandations du Conseil, la quasi-totalité de ses publications - disponibles gratuitement en format téléchargeable -, les listes des radios et des émetteurs de télévision par région ou département, avec leurs fréquences, etc. ;

- une information plus rapidement disponible, la publication des documents d'actualité étant gérée directement par le service de l'information et de la documentation, sans recours à un prestataire extérieur, et annoncée dès le lendemain aux internautes qui le souhaitent par un message envoyé à leur adresse Internet ;

- une navigation facilitée, grâce à une page d'accueil qui présente les dernières décisions du Conseil et plusieurs moteurs de recherche, l'un couvrant l'ensemble du site, les autres proposant des requêtes à l'intérieur des principales rubriques ;

- de nouvelles fonctions interactives : les visiteurs ont la possibilité de s'abonner au bulletin d'information du site et, comme indiqué ci-dessus, aux alertes d'actualisation sur les sujets de leur choix ; ils peuvent également adresser des messages électroniques au Conseil par le biais de la rubrique « Contactez-nous » ;

- un graphisme modernisé, le bleu marine restant la couleur de base éclairée par une déclinaison de teintes plus chaudes. Une seule police de caractères bien lisible et une mise en page homogénéisée permettent à l'œil de se familiariser rapidement avec la disposition de l'information.

La réaction des internautes ne s'est pas fait attendre : dès le mois de juillet, la fréquentation de www.csa.fr bondissait à 27 808 visites, soit 7 000 de plus que le mois précédent. Et la croissance se poursuit depuis lors puisque le nombre de connexions en décembre s'est élevé à 43 736, ce qui représente une augmentation de 155 % par rapport à celui de décembre 2001. Début 2003, le site du Conseil recevait une moyenne de 1 100 visites par jour.

La possibilité de recevoir le bulletin d'information et les alertes d'actualisation du site (933 abonnés début 2003) et l'ouverture de la rubrique « Contactez-nous » ont sûrement joué un rôle important dans cette croissance : de septembre à décembre 2002, 1 773 messages ont été adressés au Conseil. De mois en mois, cette fonction est davantage utilisée, soit pour obtenir un renseignement ou une précision sur le rôle et les missions du Conseil dans un domaine donné, soit pour demander son intervention à propos d'une émission jugée contestable, soit pour réagir à l'une de ses décisions.

L'un des principaux effets de cette correspondance via internet a été la mise en ligne d'une quinzaine de nouvelles FAQ (Questions fréquemment posées), directement inspirées des messages reçus : les courriels des visiteurs permettent en effet au Conseil de prendre plus aisément conscience de la qualité pédagogique que doit revêtir la présentation de ses décisions afin de répondre aux attentes d'un grand public jusque-là peu atteint par ses outils de communication.

Signalons, pour conclure, le très grand nombre de réactions positives à l'ouverture de ce site, qu'elles émanent de particuliers ou de professionnels et son référencement croissant, de manière ponctuelle ou permanente, tant sur les sites de certains journaux, que sur ceux de médias audiovisuels.

À cet égard, le commentaire ci-dessous est révélateur de la tonalité de la plupart des jugements exprimés : « Le site du Conseil supérieur de l'audiovisuel est une véritable petite perle pour celui qui veut rester au courant des derniers bruissements du monde impitoyable des télévisions et des radios » (www.press-list.com, rubrique Site de la semaine du 2 décembre 2002).

PUBLICATIONS 2002 : L'ÉDITION ÉLECTRONIQUE DÉSORMAIS PRIVILÉGIÉE

À la suite de l'ouverture du nouveau site internet www.csa.fr courant 2002 et de la politique adoptée à cette occasion qui consiste, d'une part, à mettre systématiquement en ligne, en versions téléchargeables, l'ensemble des documents publiés par le Conseil, d'autre part, à en arrêter la vente, l'édition au format papier de ces mêmes documents a été considérablement réduite. Ainsi, seuls quelques-uns d'entre eux continuent aujourd'hui à être disponibles sous cette forme.

La plupart des brochures d'information consacrées au cadre juridique dans lequel s'inscrit la régulation du secteur audiovisuel, que le Conseil édite depuis maintenant plusieurs années, ont fait l'objet au cours de l'année 2002 d'actualisations successives à la suite de modifications réglementaires ou législatives.

De nouvelles versions des brochures suivantes ont ainsi été publiées :

· Le Conseil supérieur de l'audiovisuel ;

· Créer une radio MF en France ;

· Publicité, parrainage et téléachat à la télévision et à la radio ;

· Statuts, cahiers des missions et des charges des publiques, conventions des chaînes privées ;

· Loi no 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication modifiée et complétée.

En outre, venant compléter la collection, deux nouvelles brochures sont parues :

· Créer une télévision locale hertzienne terrestre en mode analogique ;

· Décrets d'application de la loi no 86-1067 modifiée et autres décrets relatifs à l'audiovisuel.

L'ensemble des auditions publiques d'opérateurs de télévision organisées par le Conseil en 2002 ont également fait l'objet d'une publication avec, d'une part, les 63 auditions de candidats à l'exploitation de services de télévision numérique terrestre, d'autre part, les 3 auditions relatives à la reconduction hors appel aux candidatures des autorisations des chaînes locales Canal Antilles, Antenne Créole Guyane et Canal 10.

De même, le Conseil a publié les bilans de l'exercice 2001 des chaînes nationales hertziennes publiques (France 2, France 3, France 5) et privées (TF1, M6, Canal+), des radios publiques (Radio France, Radio France internationale), ainsi que de la société nationale de programme Réseau France outre-mer. Ces bilans, auquel a été ajouté celui d'Arte France, ont par ailleurs fait l'objet, sous l'intitulé L'année 2001 des chaînes nationales hertziennes, de la publication d'une version synthétique et comparative, dont la première édition remonte à 1997, et qui permet, année après année, de prendre la mesure exacte des principales évolutions.

Enfin, la présentation du rapport d'activité du Conseil a été profondément modifiée en 2002. Ainsi, pour la première fois, outre la publication sous la forme papier traditionnelle d'un document principal assorti d'une synthèse, a été édité un cédérom contenant, en texte intégral, le rapport proprement dit, sa synthèse et l'ensemble de ses annexes.

LE CENTRE DE DOCUMENTATION

Fermé au public depuis octobre 2001 en raison des trop nombreuses demandes de consultation, le centre de documentation met désormais le fonds particulièrement riche dont il dispose sur la communication audiovisuelle en France, en Europe et dans le monde à la disposition exclusive du Collège et des différentes directions du CSA.

Outre le recentrage de son activité sur cette mission première, il a toutefois développé, sous une forme différente de celle qu'il exerçait auparavant auprès d'un public principalement composé de professionnels de l'audiovisuel et d'étudiants en communication, une fonction d'information essentielle. Ainsi, depuis l'ouverture, en septembre 2002, d'une rubrique « Courrier » sur le nouveau site internet du Conseil mis en place quelques mois auparavant (cf. supra), plusieurs collaboratrices du centre de documentation sont désormais régulièrement appelées à répondre, sur les questions les plus diverses, aux quelque 600 messages électroniques mensuels que les internautes adressent au CSA.