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Entretien

F. Pelloux, fondateur de la radio K6Fm : «Le DAB+ va multiplier par 3 notre potentiel d'audience»

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A l’occasion de son déplacement au CTA de Dijon, le président du CSA a inauguré le nouveau studio numérique de la radio K6FM. Entretien avec Franck Pelloux, fondateur de la radio dijonnaise, sur le déploiement de la technologie DAB+.

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Entretien

« K6FM, c'est la radio qu'on écoute et dont on voit les journalistes sur le terrain »


A la tête des équipes depuis 12 ans, quel bilan établissez-vous, Franck Pelloux, du développement de K6FM ?

Franck Pelloux : K6FM a 12 000 auditeurs fidèles par jour (environ 70 000 auditeurs/semaine). Nous ne commençons à nous développer qu’à partir de 20 000 auditeurs. Ce seuil reste notre objectif. Le DAB+ va multiplier par 3 notre potentiel d’audience. Aujourd’hui nous sommes à 350 000 auditeurs en potentiel. Nous devrions passer à 1 100 000 à l’horizon 2024.

K6FM, c’est la radio qu’on entend, qu’on écoute et dont on voit les journalistes sur le terrain. En un an, nous avons reçu plus de 350 invités au studio en interview. A notre échelle, ces bilans sont très bons. J’estime que nous avons montré, notamment au CSA, que nous étions une équipe sérieuse, avec de bons résultats, et que nous avions besoin d’une continuité de l’aide pour poursuivre notre développement. A ce titre, nous apprécions la venue du président du CSA Roch-Olivier Maistre dans nos locaux. Nous sommes ravis que le président du CSA nous rejoigne, ce vendredi 19 juillet, et inaugure notre nouveau studio numérique.



En prévision de l’arrivée de la technologie DAB+, K6FM a en effet entièrement repensé son installation technique et s’est dotée d’un studio numérique, baptisé « Studio Hubert ».

Oui le studio a été baptisé «Studio Hubert » en hommage à l’ancien animateur radio Hubert Wayaffe décédé le 13 avril dernier. C’était une grande voix de la radio, voix historique d’Europe 1 à l’époque notamment de Salut les Copains.


Que représente l’investissement de ce nouveau studio numérique pour K6FM ?

Pour une radio comme la nôtre l’investissement est lourd. Nous avons choisi de nous lancer car nous avions un fonds de roulement suffisant. Avec l’arrivée du DAB+ nous devions impérativement marquer le coup. Nous avons obtenu de nouvelles fréquences et nous embauchons en ce moment un responsable d’antenne. Nos récents résultats nous le permettaient. K6FM va bien et donc nous avons décidé d’investir et de poursuivre notre avancée. Nous avions un vieux studio construit il y a 12 ans. Je veux que les gens qui travaillent dans ma radio soient contents d’y venir. Là, les équipes vont avoir la Rolls Royce des studios de radios !


Ce nouveau studio numérique est-il fonctionnel ?

Nous avions un studio avec des fils partout. Un studio pratiquement de radio libre ! Je n’aurais jamais reçu le président du CSA il y a un mois ! La table de mixage du nouveau studio numérique n’est pas encore montée. C’est une table toute neuve, numérique. Nous avons tiré 1km de câbles dans les plafonds. Nous avons déplacé toutes les machines du studio vers un CDM (centre distributeur de modulations, ndlr). C’est une nouvelle décoration, de nouveaux écrans et micros, sans fils apparents, le tout climatisé.

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Quels avantages présente la technologie DAB+ pour K6FM ?

Nous disposerons d’un vrai fond sonore numérique qui sera agréable à écouter, sans décrochage, sans grésillement. Mais le bénéfice pour l’auditeur de Chalon-sur-Saône, de Beaune ou de Montceau, c’est d’abord qu’ils vont découvrir K6FM ! Nous verrons bien comment s’étendra le DAB+ sur le territoire. Personnellement, j’y crois. Le problème est de savoir en combien de temps. Les premières années nous n’espérons pas de gain. Il faut le temps que les gens s’équipent.

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L’avantage du DAB+ c’est que pour la première fois depuis plus de 10 ans, K6FM va pouvoir étendre sa zone de diffusion. On a obtenu 2 fréquences, une sur l’allotissement Dijon sur lequel on diffusera le programme K6FM. A partir de 2022, nous diffuserons sur les villes de Beaune et de Chalon-sur-Saône. Nous pourrons y proposer de la publicité. Puis en 2024 nous irons jusqu’au bassin minier Creusot/Montceau, du Jura à Chaumont. Et là aussi, le commercial qu’on aura embauché en 2022, pourra proposer de la publicité. Reste que nous allons devoir installer des émetteurs au fur et à mesure de notre extension. Ce sont des coûts supplémentaires qui ne sont pas, pour une petite radio comme la nôtre, amortis par des rentrées publicitaires.