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Décision du CSA

Émissions Le Mad Mag et Les Anges de la téléréalité : NRJ 12 fermement mise en garde

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Assemblée plénière du

Assemblées plénières des 18 mai et 8 juin 2016

Le 18 mai 2016, la chaîne NRJ 12 a été fermement mise en garde à la suite de la diffusion de plusieurs émissions du Mad Mag et des Anges de la téléréalité qui ont entraîné de nombreuses plaintes de téléspectateurs déplorant leur grande vulgarité et leur sexisme.

Le CSA a analysé ces programmes au regard notamment des nouvelles dispositions relatives aux droits des femmes de l’article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986.

Concernant Les Anges de la téléréalité, il a relevé plusieurs scènes portant directement atteinte à l’image des femmes, notamment dans les émissions du 29 février et du 8 mars 2016, en raison de propos stéréotypés et dégradants.

Concernant Le Mad Mag, il a relevé la présence systématique de propos portant directement atteinte à l’image de la femme, notamment dans les émissions des 14 mars, 4 avril et 6 mai 2016.

Les séquences relevées sont en contradiction avec les dispositions de l’article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986 et de l’article 2-2-1 de la convention de NRJ 12.

Le CSA a également précisé à la chaîne que, d’une manière plus générale, il s’inquiétait vivement de la tonalité et des ressorts des deux émissions qui conduisent à favoriser la diffusion de séquences, de dialogues, d’images et de postures de nature à donner une représentation des femmes marquée par des stéréotypes dévalorisants, présents tout au long de ces deux programmes.

Par ailleurs, le 8 juin 2016, le CSA est à nouveau intervenu par une lettre simple auprès de NRJ 12 à la suite de la diffusion, le 16 mai 2016, de l’émission Les Anges de la téléréalité 8 - Pacific Dream, qui contenait des scènes d’intimidation envers une candidate.

Il a appelé l’attention de la chaîne sur sa préoccupation – rejoint en cela par un nombre croissant de téléspectateurs – s’agissant du contenu de cette émission largement suivie par un public jeune. Il a appelé la chaîne à la plus grande vigilance quant à, d’une part, la mise en avant excessive de l’esprit d’exclusion et des conflits violents entre candidats et, d’autre part, l’image des femmes qui y est véhiculée, conformément aux stipulations de l’article 2-3-5 de sa convention et de l’article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986. 

Aux termes des stipulations de l’article 2-2-1 de la convention de NRJ 12, « l’éditeur est responsable du contenu des émissions qu’il diffuse. Il conserve en toutes circonstances la maîtrise de son antenne ». Afin d’assurer une telle maîtrise, le CSA estime que la chaîne doit faire le choix de ne pas diffuser certains propos ou comportements, dès lors qu’ils sont susceptibles de contrevenir à ses obligations.

Enfin, il a indiqué à NRJ 12 qu’une telle mise en scène, recourant de façon répétée à des comportements empreints de violence notamment psychologique, pourrait entraîner en cas de réitération une classification de l’émission en programme de catégorie III soumis aux obligations de la recommandation du 7 juin 2005.