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Décision du CSA

RFO : un bilan 1997 satisfaisant

Publié le

Le 20 octobre, à l'occasion de l'examen annuel du bilan de la société nationale Radio-télévision française d'outre-mer (RFO) pour l'exercice 1997, le CSA a procédé à l'audition de Jean-Marie Cavada, président, accompagné de Maxime Lefebvre, directeur général, François Desnoyers, directeur délégué aux antennes, au développement et à la communication, et André-Michel Besse, directeur de la stratégie industrielle et des ressources. La Lettre présente ci-dessous les conclusions du Conseil sur le bilan 1997 de RFO.

Des comptes équilibrés

RFO a assuré l'équilibre de ses comptes en 1997, avec un excédent budgétaire de 15,3 millions de francs et un résultat net comptable de 1,1 million de francs en clôture. Le budget prévisionnel pour 1997 était fixé en équilibre à 1 milliard 217 millions de francs. Au terme de l'année budgétaire, il apparaît que les dépenses effectives de la société ont connu un dépassement de l'ordre de 29 millions, en partie imputable aux dépenses de personnel non permanent. Les ressources totales ont atteint, pour leur part, un montant supérieur de 45 millions aux prévisions. En effet les ressources propres de la société, en particulier ses recettes publicitaires, ont excédé les hypothèses budgétaires.

Le résultat consolidé du groupe RFO dans son ensemble est également équilibré, positif de 0,243 million de francs.

Il est clair que les modifications juridiques qui ont restreint en 1997 l'accès de la société aux marchés publicitaires changent les conditions dans lesquelles RFO est parvenue à ce résultat positif. Jean-Marie Cavada a donc présenté au Conseil les effets de cette réforme et les évolutions du budget de RFO pour l'année considérée, et pour l'année en cours.


Production locale : des moyens encore insuffisants

Le Conseil s'est intéressé à l'objectif affiché par RFO de renforcer la production d'émissions locales réalisées par les stations. Ces émissions servent aussi à alimenter les grilles de la chaîne satellitaire RFO Sat lancée en mars 1998 sur CanalSatellite et en mai sur TPS. Jean-Marie Cavada a réaffirmé que la vocation des stations de RFO était de développer des productions locales, non seulement en matière d'émissions de flux, mais aussi en matière d'émissions de stock, afin de constituer un véritable patrimoine audiovisuel de l'outre-mer. Il a déploré que la société n'ait pas toujours suffisamment de moyens à mettre au service de cet objectif.


Nécessité d'une convention avec TF1

Le Conseil a également évoqué les perspectives d'évolution des structures et des méthodes de travail de RFO, notamment l'accélération de l'effort de décentralisation de la société, en même temps que la concurrence exercée par RFO 1 vis-à-vis des télévisions locales privées, notamment par le biais de la reprise des programmes de TF1. Sur ce point, le Conseil a estimé nécessaire qu'une convention soit établie dans les meilleurs délais entre RFO et TF1, fixant les conditions de la reprise par RFO des programmes de la principale chaîne privée française.


Un respect global des quotas de diffusion

Pour ce qui concerne le respect par RFO des quotas de diffusion de films de cinéma, le Conseil a donné acte à la société d'un respect global des quotas de films français et d'oeuvres européennes, tant sur l'ensemble de la journée qu'aux heures de grande écoute, et tant sur le canal 1 que sur le canal 2, grâce notamment à la reprise de films européens provenant d'Arte. Résultat d'autant plus satisfaisant que ce n'était pas le cas les années précédentes.

Néanmoins, le Conseil a noté en 1997 une augmentation du nombre de films interdits aux mineurs programmés en première partie de soirée. S'agissant de films interdits aux mineurs de moins de 16 ans, le Conseil estime nécessaire d'introduire dans le cahier des missions et des charges de RFO la réglementation applicable aux télévisions locales privées en exercice dans les DOM, qui ne peuvent diffuser des films de cette catégorie avant 22 heures. Enfin, s'agissant de la signalétique, le Conseil a souhaité que le cahier des missions et des charges de la société soit modifié pour en reprendre les principes, comme cela a été fait pour France 2 et France 3.

Pour ce qui concerne plus particulièrement le deuxième canal, sa vocation culturelle et éducative a été confirmée en 1997. Depuis le mois de septembre 1998, la chaîne a été rebaptisée Tempo et son habillage a évolué, ainsi que sa grille, qui se veut plus lisible et plus cohérente. Le Conseil a été sensible à la politique de complémentarité et d'harmonisation des programmes mise en oeuvre entre les deux antennes.
Au-delà du bilan de 1997, le Conseil a étudié les perspectives d'avenir de RFO, qui devra progressivement compter avec l'apparition de bouquets satellite en réception directe outre-mer, en particulier aux Antilles et à La Réunion. Enfin, le Conseil a demandé à Jean-Marie Cavada son analyse sur la possible intégration de RFO dans la société holding France Télévision, dont la création est prévue dans l'actuel projet de loi sur l'audiovisuel public.